Dans le Hall d'Entré, la bataille faisait certes rage, mais la victoire était inéluctable. Les Soldats bleu du Baron périssaient les un après les autres sous les assauts des Soldat rouge de Ganondorf.
Du haut des escalier, Karel avait prit quelque minutes pour les examiner et, du point de vue surélevé dont il disposait à présent, il saisi rapidement quelque chose. Le catalyseur de ce combat était Ganondorf. Bien qu'au moment ou Karel parvint à cette déduction cela ne veuille plus dire grand chose, il n'en demeurait pas moins que les mouvements des Soldat en armure bleus étaient saccadés, leur souffle court et leur yeux exorbités par la terreur. Les soldat en armure couleur de sang, eux, étaient gonflés d'assurance, les visages déformés par des sourire exprimant le sadisme au plaisir le plus barbare et primaire en passant par la sérénité.
Tout cela, chez les rouges comme les bleus, étaient du à l'homme en armure noire. Son aura ténébreuse, sa force et sa cruauté ; voilà ce qui galvanisait ses alliés et tétanisaient ses ennemis. Voilà ce qui inversait un rapport de force qui aurait certainement était équilibré sans lui...
Il détourna son regard avec un sourire et poussa la porte, entrant dans la salle à manger.
C'était une vaste salle au décoration somptueuse. Témoignage d'une richesse clairement affiché, et dont tout le monde devait avoir conscience. En regardant la table assez grande pour que 20 personnes puissent y prendre place de chaque côté, et muni d'un siège dont la forme rappelait un trône à l'une des extrémités, Karel ne put s'empêcher d'imaginer un petit bonhomme bien gras, totalement imbus de sa personne et fier comme un paon, du moins tant qu'il avait une dizaine de Soldat avec lui. Seul dans une pièce sombre, il riait seul à l'idée de cet homme qui aurait pour seul bouclier l'épaisseur de sa masse graisseuse. Cela suffirait peut-être à dévier une massue, mais pas la lame d'un Katana, et surtout pas celle de Karel.
Il fut néanmoins surpris de trouver la pièce vide. Il s'était attendu à quelque garde en faction, au moins. Mais ce n'était pas le cas. Il sortie le plan qu'il avait reçu et l'analysa rapidement, ainsi que la carte, pour trouver une explication à un fait qui, au fond, l'arrangeait bien. Il s'avéra bien vite que les gardes devaient surement protéger les interrupteur, puisque la porte était apparemment inviolable. Ma fois, il ne pouvait désormais plus compter que sur des équipiers dont il ignorait jusqu'à le nom. Ganondorf faisait son joyeux massacre dans l'entrée, les 2 autres salle, aux extrémités de la pièce ou il se trouvait, renfermait les interrupteur. L'envie le prit d'aller jeter un œil, mais il se ravisa, si la situation était délicate il lui faudrait sauver les miches de quelqu'un, et si elle se réglait au moment même ou il entrait il lui faudrait partager sa proie. Non. Il allait s'en tenir à son plan, et attendre sagement que la porte ouvre.
Il déplaça quelque éléments dans la pièce, un énorme miroir, qu'il plaça face à la porte toujours close, puis se percha une fois de plus, sur une énorme poutre juste au dessus de la porte du Baron. Si la porte s'ouvrait, il le verrait dans le miroir, et il verrait même le contenu de la pièce avant d'y entrer. Il n'aurait qu'à se laisser tomber le long de la poutre, s'en servir pour bondir le long de la pièce comme un gymnaste, et trancher la tête de sa cible avant même de toucher le sol. C'était si simple, et pourtant si délicieux. Un bonhomme gras qui se dandinerait sur lui même en chialant et en tentant de le soudoyer... Il prendrait autant qu'il pourrait, et sa tête en option.
Les gongs grincèrent et la porte s'ouvrit...
Le miroir laissa entrevoir la chambre, comme prévu. Un grand lit à baldaquin sur lequel était allongé un homme, dos au mur, les doigts de pied en éventail. Un homme svelte et élégant, dont toute le maintient, jusqu'à son apparente somnolence, transpirait l'expérience. Karel était éberlué, il s'était tellement imaginer qu'il avait affaire à un gros mégalomane qu'il s'en était réellement convaincu. Est-ce que se serait si simple, en fin de compte? Il n'eut pas le temps de tergiverser sur la question, une explosion retentit soudain et des gens entrèrent, de la salle 6. À la couleur de leur armure, c'était les soldats de l'homme qui était nonchalamment étendu. Un succès dans la douleur...? Pas le temps de faire semblant de s'apitoyer, il devait agir vite s'il ne voulait pas être repéré!
Comme prévu, il fléchit les jambes, face, de sa poutre, au mur, mais en dessous, à la porte béante. Il posa les mains sur le bois sculpté, et se laissa basculer! En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, il était dans la pièce, il volait littéralement jusqu'au lit du baron! Pendant son vol, il dégaina son Katana et, arrivé sur le lit, donna un coup horizontal rapide et précis... qui manqua néanmoins sa cible.
Karel : Tsss, plus habile que prévu.
Baralay s'était saisi d'un fourreau à côté de son lit, un fourreau d'argent décoré de somptueuse ligne d'or dont il extirpa un sabre tout aussi somptueux mais, Karel le sentait, était mortel.
Baralay : Pour qui me prend tu, jeune sot? Pensais-tu réellement pouvoir prendre ma vie comme ça?
Karel : J'admets que oui. Mais je suis également ravie que tu sache te débrouiller. La valeur de tête en tant que trophée s'en sera que plus grande.
De part et d'autre du lit, les 2 escrimeurs s'observaient. La première attaque en dirait long, ils le savaient. Chacun guettait le moindre relâchement dans la garde adverse, la moindre brèche dans laquelle il faudrait s'engouffrer pour en terminer vite, en un seul coup.
Et ce fut Karel qui laissa la première ouverture... Du moins le laissa-t-il croire.
Un soldat était entré dans la pièce, inquiet de la voir ouverte, en voyant Karel face à son seigneur, il avait hurlé! Karel avait tourné vers lui des yeux écarquillés par la surprise et le Baron en avait profité. D'un bond, il sauta sur le lit, y prit appuie, plongea et tenta de trancher net la gorge du bretteur, exactement comme lui lors de son entré, mais Karel l'avait voulu. Il se laissa volontairement choir et le coup de son ennemi le manqua de peu. Karel leva son sabre droit vers le ciel, très vite! Mais le baron, démontrant une agilité tout à fait honorable, parvint à esquiver et, la lame, qui visait son cœur, entaille profondément son flanc droit. Du sang coula le long du Katana et éclaboussa le visage de Karel dont la langue repassa rapidement les coins de la bouche. Il se délectait déjà. Baralay était retombé derrière lui dans un tourbillon écarlate et Karel s'était déjà lancé vers lui, en tournant sur lui même, dans un geste qui était l'illustration parfaite de sa maitrise de l'art de l'escrime, il envoya des goutte de sang toujours suspendu en l'air dans les yeux du baron à l'exact moment ou celui ci se retournait. Sa vue en fut réduite à un obscur néant écarlate et Karel, toujours en rotation telle une flèche mortelle, le transperça totalement de la pointe de son sabre!!
L'attaque avait été si rapide et précise que Baralay n'avait même pas bougé, son thorax était troué... Le trou ne faisait pas plus de 10 centimètre de Diamètre. Il était d'une netteté et d'une propreté ahurissante, Baralay s'essuya les yeux, les baissa sur son corps, porta la main à sa blessure et à ce moment là il comprit... Il comprit qu'il était mort. Dos à Karel, il tomba à genoux, puis ventre à terre. C'en était fini du Sire Baralay. Le soldat qui était entré recula d'un pas, puis d'un autre et, quand il vit Karel soulever la tête de Baralay par les cheveux, puis la trancher d'un coup net, il s'enfuit en courant à travers la salle à manger. C'en était fini.
Karel jeta un oeil à l'épée de Baralay, elle était d'excellente facture. Il en tirerait certainement un excellent prix, peux-être même la garderait-il pour lui.
Quoi qu'il en soit, la mission était terminé.